À travers Pour que tu saches, j’ai voulu explorer la trace laissée par une rencontre éphémère, dans tout ce qu’elle a de fragile, de beau et de significatif. Le film s’inscrit dans une narration sensible, presque sensorielle, où les mots prennent forme à travers les lieux. Chaque étape du parcours devient une parenthèse suspendue entre le souvenir et la réalité.

La mise en scène s’attarde sur les silences, les regards, les gestes contenus. Il ne s’agit pas de reconstruire une histoire d’amour, mais d’en révéler les échos : ce qui se dit après, ce qui se manifeste une fois que l’autre est parti. Le spectateur est invité à vivre ce cheminement intime en même temps que l’hôte, entre les traces que l’on laisse et celles que l’on découvre en soi.

La dernière scène, comme un miroir, bascule vers une dimension plus métaphorique : et si la mémoire elle-même devenait un lieu physique ? En projetant l’hôte dans une simulation, il s’agit aussi d’une réflexion douce sur l’immersion émotionnelle, sur ce que l’on rejoue intérieurement, encore et encore, pour prolonger un lien qui a compté.